Les origines du village se situent vers les Xe et XIe siècles, comme émanation de Rouffach. La première mention écrite du nom Westhalten apparaît dans une charte de l'évèque Burkart de Bâle en 1103 confirmant au couvent Saint-Alban la possession d'une cour et d'une vigne à Westhalten.
Sa situation géographique était particulière, placée sur la limite intercommunale de Rouffach et Soultzmatt, matérialisée, du Nord au Sud par le ruisselet qui descendait du vallon latéral.
Westhalten formait une communauté mixte dépendant pour 3/5e de la ville de Rouffach ("Stattseite") et pour 2/5e de la commune de Soultzmatt ("Thalseite").
Le village primitif, coincé entre les glissements de terrains du Strangenberg, les pentes abruptes du Zinnkoepflé et les marécages de la vallée, prend une forme triangulaire. Au fil des siècles, l'homme asséchera progressivement les lieux en curant régulièrement la rivière.
En 1788, les habitants formèrent leur propre assemblée et se déclarèrent commune autonome en vertu des lois révolutionnaires. Ce ne fut cependant qu'en 1818 que Westhalten obtint son propre ban par cession des terrains nécessaires par les deux anciennes communes tutélaires.
C'est à un air du Midi que semble inviter ce village serein niché à l'entrée de la Vallée Noble ; on y entend le chant des cigales et on y admire des orchidées, sur les trois célèbres collines de formation calcaire que sont le Strangenberg, avec le Grand Cru du Vorburg, le Bollenberg et le Zinnkoepflé, autre Grand Cru. Leur position privilégiée offre un panorama unique sur la plaine d'Alsace et les Alpes Suisses. Outre ces attraits, Westhalten se distingue par la sauvegarde du patrimoine et la protection de la nature.